lundi 7 juillet 2014

POMPIERS/ L'intersyndicale et le protocole

"Nous validons le protocole qui nous est proposé aujourd'hui, si toutefois nous y ajoutons la clause de retrait TOTAL des sanctions, ainsi que des plaintes déposées par le Sdis 34 contre ses hommes, ce qui sera le préalable à une sortie du conflit" assurent Rachid Baali, Sébastien Gal, Jérôme Raynal, Fabrice Armand et Gilles Mercier, les responsables de l'intersyndicale des sapeurs-pompiers de l'Hérault regroupant la CGT, FO, le Syndicat Autonome et Sud, après avoir été reçus dimanche à Mende (Lozère) par les conseillers du Premier ministre Manuel Valls et du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. L'intersyndicale évoque le dernier protocole soumis par la direction et le président du conseil d'administration du Sdis 34, "où nous avons trouvé un consensus sur le temps de travail avec pour les 24h un 80+10 dès 2016".
Désaccord
Pour les 12h, l'intersyndicale préfère une étude sur ce régime après l'annulation par le président du conseil général André Vézinhet de créer 100 postes de pompiers professionnels. Pour la réforme de la filière, "elle serait appliquée comme nous le souhaitons de manière cohérente, sous la forme d'échéancier sans laisser personne sur le bord de la route". Pour les sanctions et les plaintes déposées par le Sdis, "c'est actuellement notre point de désaccord. Nous avons depuis longtemps demandé la levée totale de celles ci et ce avec l'appui de nombreux chefs de centres et d'officiers qui souhaitent tourner la page. Notre démarche s'inscrit dans une volonté de reconstruction du Sdis de l'Hérault. Force est de constate que si nous analysons ce protocole, nous pouvons rapidement en déduire que si on nous avait pris en compte et écouté dès le mois de décembre dernier, ce conflit n'aurait jamais commencé et par conséquent on aurait certainement évité ces débordements regrettables".
Fronde
Dimanche à Mende, Manuel Valls a publiquement dénoncé la mauvaise gestion du Sdis de l'Hérault, cause selon le Premier ministre de cette grève qui perdure chez les sapeurs-pompiers professionnels. Le directeur du Sdis 34 paraît donc lâché jusqu'au sein du gouvernement, après que le préfet de Région, préfet de l'Hérault Pierre de Bousquet ait désavoué son plan d'organisation anti-noyades sur le littoral héraultais, préférant s'inspirer du modèle mis en place chaque année avec succès dans le département voisin de l'Aude. Enfin, rien n'irait plus entre le colonel Christophe Risdorfer et une poignée d'officiers qui lui reprochent un management trop autoritaire, avec, de plus des dysfonctionnements qui se greffent depuis la mise en place du système Piitagor dans le centre de traitement de l'alerte (CTA) géré par le Codis 34 sur la plate-forme commune avec le Samu 34 à Vailhauquès. Une fronde interne qui donne une dimension à la crise qui agite la famille des casqués depuis six mois.
JMA

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