vendredi 6 juin 2014

Proxénétisme : un hôtelier profitait d'un réseau de 20 filles

DESCENTE/  Le gérant d'un hôtel (54 ans, inconnu de la justice), situé dans la zone d'activités de La Lauze, route de Sète sur la commune de Saint-Jean-de-Védas, à l'ouest de Montpellier a été mis en examen cet après-midi par un juge d'instruction pour "tolérance habituelle par un hôtelier de la prostitution, proxénétisme et blanchiment de fraude fiscale" et le procureur a requis son incarcération provisoire, après une descente des gendarmes de la compagnie de Castelnau-le-Lez dans l'établissement, où 20 filles des pays de l'Est et d'Afrique tapinant sur le bord des routes à Saint-Jean-de-Védas, Villeneuve-lès-Maguelone et Fabrègues amenaient les clients. Une voiture de luxe, un bateau "hors bord" et un gros scooter ont été confisqués, tandis que la préfet a ordonné une fermeture administrative de 3 mois à compter de ce jour.
600 000 euros au noir
Une grande partie des fonds encaissés provenant de la location des chambres par les prostituées n'aurait pas été déclarée au fisc et le procureur de la République, Christophe Barret a estimé que 600 000 euros avaient été encaissés au noir par la SCI dans laquelle l'hôtelier avait des parts. Propriétaire du fonds et des murs de cet hôtel de 60 chambres et de 12 salariés, la SCI est visée par l'instruction au titre de personne morale "et l'hôtel pourra être saisi" a précisé le procureur.
Expédition punitive
C'est une expédition punitive visant une prostituée qui s'était installée en zone champêtre du côté de la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone qui a mis la puce à l'oreille des gendarmes. D'autres filles accompagnés de leurs proxénètes l'ont faite dégager des lieux en usant de violences et de menaces. La jeune femme a tout raconté aux gendarmes. Au terme de plusieurs mois de surveillances et de filatures très discrète menées par la brigade d'observation et de surveillance (BOS) de la compagnie de Castelnau-le-Lez, les enquêteurs opérant en civil avec la brigade de recherches ont réussi à remonter à l'hôtelier qui acceptait les passes dans l'établissement et qui donc admettait que des jeunes femmes se livraient à des actes sexuels tarifés et profitait de ce réseau dirigé par 4 hommes, deux Roumains, un Moldave et un Montpelliérain, incarcérés la semaine dernière. Le procureur de Montpellier a indiqué ce matin que la lutte contre le proxénétisme aggravé allait s'intensifier. Depuis le début de l'année, 3 réseaux organisés ont déjà été décapités par les gendarmes et les policiers. Rien à voir avec les fameux "julots casse-croûtes" d'antan !
Jean-Marc Aubert

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