lundi 27 janvier 2014

Sète, tuerie : reconstitution ce soir

INFO SCOOP 34

Le quartier du Triolet à Sète et plus particulièrement l'impasse Olympique seront bouclés par les forces de l'ordre ce soir pour permettre la reconstitution de la tuerie dans la résidence Le Raphaël. C'était une nuit de décembre 2012, entre 1h15 et 1h30, où un résidant de 49 ans à l'époque, excédé par le bruit avait tiré avec un pistolet automatique de calibre 11.43 sur des adultes en train d'arroser un anniversaire dans un logement mitoyen. Un coup de folie qui s'était soldé par deux morts -deux hommes de 32 et 42 ans- et deux blessés graves, un couple d'une quarantaine d'années.
7 balles
Un enfant de 3 ans présent dans l'appartement avait miraculeusement échappé aux balles, dont 7 avaient été tirées. Le juge d'instruction, le procureur de la République, les avocats de la défense et des familles des victimes, les survivants, les témoins, le médecin légiste, l'expert en balistique, les "experts" de la police scientifique, les policiers de la Sécurité publique de Sète et du SRPJ de Montpellier vont investir les lieux le 6 février en soirée pour procéder à la reconstitution des faits, une des ultimes étapes de l'instruction, avant le renvoi devant la cour d'assises de cet agent employé à la collecte des ordures ménagères de la communauté d'agglomération du bassin de Thau, mis en examen et incarcéré. Le quinquagénaire devra refaire ses terribles gestes.
Musique trop forte
Cette nuit là, il avait prévenu ses voisins et leurs invités qu'il se levait à 4h, qu'il n'arrivait pas à trouver le sommeil, qu'il avait ingurgité des antidépresseurs et des anxiolytiques à forte dose. Selon l'instruction, il avait menacé les fêtards, accusés de mettre la musique trop forte, de descendre chercher une arme à son domicile et de remonter. Le locataire l'avait éconduit. Ce fut le scénario sanglant avec un terrible bilan : 2 morts et 2 blessés, des Sétois qui conservent encore des séquelles physiques et psychologiques. Après avoir téléphoné à sa soeur pour l'avertir de son terrible geste, le mis en examen avait tranquillement attendu l'arrivée des policiers pour se rendre sans résistance. Dans le quartier du Triolet et dans la résidence Le Raphaël, personne n'a oublié cette tragique nuit de décembre 2012. L'émotion sera au rendez-vous 14 mois après à la faveur de cette reconstitution. Le procès pourrait être fixé à la dernière session de la cour d'assises de l'Hérault, en décembre prochain.
Jean-Marc Aubert

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