lundi 2 décembre 2013

Pompiers, Valras : coup de gueule d'un volontaire

EXCLUSIF / Une nouvelle affaire secoue la famille des sapeurs-pompiers de l'Hérault, à quelques jours des traditionnelles festivités de la Sainte-Barbe, synonymes d'union et de convivialité. Un sapeur-pompier volontaire, Jérôme Tarbouriech lance un coup de gueule : "Je réside à Cazouls-lès-Béziers, j'ai demandé au chef de centre d'intégrer le centre d'intervention et de secours, j'ai essuyé un refus le 14 novembre dernier, alors qu'on vient d'engager un pompier volontaire qui habite à Maraussan. Résultat des courses, je vais prendre mes gardes à la caserne de Valras-Plage, à 30 kilomètres de mon lieu de résidence".
Depuis 20 ans
Jérôme Tarbouriech est sapeur-pompier volontaire depuis bientôt vingt ans dans l'Hérault, où il sert avec dévouement au grade de sous-officier : "C'est plus qu'un métier, c'est une passion, j'ai toujours voulu être pompier, déjà, tout petit je regardais partir les camions rouges en intervention dans mon village". A 20 ans, il intègre sa première caserne, dans le Biterrois, puis après un divorce va habiter à Sérignan, toujours à côté de Béziers. Il est engagé parmi les volontaires de ce centre d'intervention et de secours, où le courant passe mal avec l'officier de commandement. Le casqué Tarbouriech intègre alors le centre de Capestang, où il donne entière satisfaction pendant plusieurs mois. Puis, il se retrouve parmi l'effectif du centre d'intervention et de secours de Valras-Plage, "un centre qui tourne à plein régime, notamment en saison estivale", selon le sapeur-pompier volontaire qui déménage à Cazouls-lès-Béiers : "J'ai trouvé une maison dans mon budget pour devenir propriétaire, je ne pouvais pas laissé passer cette belle opportunité" raconte-t-il.
Mutation refusée
En septembre dernier, le sous-officier Jérôme Tarbouriech se rapproche du commandant de la caserne de Cazouls, à qui il fait part de son souhait d'intégrer l'équipe de la commune. Il fait sa demande officielle. Sa mutation lui a été refusée à la mi-novembre. "Je n'ai pas encore le motif de ce refus, mais d'après ce qu'on m'a dit, le chef de centre de Cazouls-lès-Béziers prime plutôt l'embauche de jeunes sapeurs-pompiers. Je ne suis pas contre, mais je suis un pompier qui a de l'expérience puisque je totalise près de vingt ans de service et je dispose de mon permis poids lourd, très utile pour conduire les fourgons pompe tonne et autres gros engins. Et je viens d'apprendre qu'on vient d'engager un jeune pompier féminin qui réside à Maraussan, je veux que la population de Cazouls sache qu'un pompier du village est obligé de faire 30 kilomètres pour prendre ses gardes à la caserne de Valras-Plage". Un coup de gueule courageux qui intervient à l'heure où des statistiques qui inquiètent le ministère de l'Intérieur attestent qu'il manque cruellement de sapeurs-pompiers volontaires en France.
Jean-Marc Aubert

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